JO 2024 : plus de 350 personnes à la rue campent devant la mairie du 18e arrondissement réclamant une mise à l’abri

JO 2024  plus de 350 personnes à la rue campent devant la mairie du 18e arrondissement

Des dizaines de familles, principalement des migrants, se sont installées de mardi à jeudi 25 juillet soir, devant la mairie du 18e arrondissement de Paris, pour réclamer des solutions d'hébergement plus durables.

Environ 350 personnes se sont rassemblées devant la mairie du 18e arrondissement de Paris de mardi soir à jeudi soir. Avec l'association Utopia 56, elles réclamaient une mise à l'abri.

Des femmes, des hommes et de nombreux enfants en bas âge se sont installés sur des couvertures de survie, comme montrent les photos publiées en story sur le compte Instagram de l'association.

Léa Filoche, adjointe à la Maire de Paris en charge des solidarités, de l'hébergement d'urgence et de la protection des réfugiés, souligne des situations récurrentes en été. Elle explique cette situation par le fait qu'"il y a moins de bénévoles et de citoyens engagés disponibles pour trouver des solutions d'hébergement". La diminution des places en hôtel social en raison des JO a aggravé leur situation.

Hier soir, à la veille de la cérémonie d'ouverture des JO, la majorité des familles présentes à la manifestation ont finalement été mises à l'abri. Vers 18h, plus de 300 personnes ont été transportées en bus vers des hôtels et centres d'hébergement d'urgence à Paris et en Seine-Saint-Denis.

Il restait encore un peu plus d'une centaine de personnes sans solution, arrivées plus tard. Mais vers 22h, de nouveaux bus sont venus et tout le monde a pu monter.

La préfecture d'Ile-de-France a promis des places pour tout le monde. Après près de 48 heures de manifestation et deux nuits à même le sol, ces familles ont enfin trouvé un toit hier soir.

Depuis le 1er juillet, Utopia56 a ouvert un nouveau lieu d'hébergement collectif dans un immeuble prêté par son propriétaire. Ce site accueille chaque nuit près de 130 personnes, y compris des familles avec ou sans enfants, et des femmes isolées. Parmi elles se trouvent des nouveau-nés, des personnes âgées, des personnes en situation de handicap et des personnes porteuses de traumatismes liés à leur parcours migratoire.

L'association signale qu'"aucune mesure de facilitation de déplacement ni d'hébergement en Île-de-France n'est prévue pour ces familles pendant les Jeux olympiques et paralympiques". La réduction des places en hôtel social due aux JO a aggravé leur situation.

Salma El Monser

Crédit image : Screenshot/ X

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